jeudi 6 avril 2017

À TOUT BOUT DE CHAMP : les apprentis agricoles en plein champ scénique

« De la traite, du béton, de la traite, du béton, moi je veux bien mais ce n’est pas pour ça que je me forme moi. Le béton, c’est pas la production végétale !
En plus je passe mes journées tout seul ou avec Marcel sur le dos, je suis tout le temps sous pression et il n’y jamais personne pour me dire bonjour ou  merci ! »

La MSA Picardie nous a passé commande d’un débat théâtral sur les problèmes rencontrés par les lycéens agricoles lors de leurs stages d’apprentissage, que nous avons intitulé À tout bout de champ  et qui a été joué fin 2016 au Lycée agricole du Paraclet de Cottenchy (60) devant une centaine d’élèves.

Le spectacle – comme le stage – commencent par un malentendu entre le père de Maxime et un collègue exploitant agricole qui accepte de prendre Maxime en stage pour faire plaisir au père et qui ne prête alors guère d’attention à la convention d’apprentissage. Maxime va donc commencer son stage dans de mauvaises conditions avec des tâches pour le moins floues.

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Dès son arrivée sur l’exploitation, Maxime va devoir non seulement faire face à de multiples missions sans consignes précises – ce qui va l’amener à commettre des erreurs –  mais il va devoir en plus affronter la mauvaise humeur du salarié agricole qui n’a pas été prévenu de l’arrivée de cet apprenti dont il apprend qu’il est le tuteur… On demande à Maxime d’être opérationnel sur le champ, oui, mais à quelles conditions ?

Tout à son désir de bien effectuer son travail, Maxime ne compte pas ses heures, jusqu’au moment où l’exploitant agricole lui demande de venir travailler un dimanche. Et Maxime une fois de plus ne sait pas refuser ou du moins faire entendre ses raisons.

Maxime va se retrouver une autre fois en difficulté quand il va oser demander la rémunération de son apprentissage qui tarde à arriver. Il n’ose en effet pas insister quand son patron lui parle de ses difficultés financières. Maxime attendra donc en faisant le dos rond.

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A ce régime, Maxime finit par faire éclater sa colère un soir de grande fatigue devant son père. Mais celui-ci, loin de l’écouter, clôt le débat en conseillant à son fils de faire profil bas car, n’est-ce pas, les places sont chères.

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Comment dans ces conditions, faire respecter au moins a minima, et sa place et son statut ? C’est la question que nous avons donc posée aux participants.