mardi 29 mars 2016

CONSIGNES EN BÉTON, sur la sécurité au travail dans le BTP

Un débat théâtral en béton !

À la demande de SIST BTP de Seine et Marne, pour des actions de prévention sur la sécurité au travail dans le BTP à destination des apprentis de Seine et Marne, nous avons conçu un nouveau débat théâtral intitulé Consignes en béton sur l’application des consignes de sécurité dans les  métiers du bâtiment, autour d’une question centrale : comment se fait-il que les apprentis, très respectueux des règles de sécurité quand ils sont dans leur centre de formation, les négligent peu à peu lors de leurs stages en entreprise ?

Une première représentation de Consignes en béton  a eu lieu en février au CFA BTP d’Ocquerre (77), et une deuxième est prévue en avril au CFA BTP de Nangis (77).

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Dans une première situation, un jeune apprenti, sous la pression de son patron pressé de terminer le chantier, est forcé de renoncer aux bons gestes  pour soulever les charges : pourrait-il se permettre de lui faire valoir ses raisons ?

Dans une deuxième situation, un autre apprenti abandonne progressivement ses vêtements de sécurité, en écoutant les remarques des  anciens qui disent ne plus les porter depuis longtemps.

Et dans une dernière situation,  un stagiaire s’interroge sur l’état pour le moins incertain d’un collègue un lundi matin, après un week-end bien arrosé : faut-il taire le problème ou prendre le risque de travailler avec lui et d’être victime d’une maladresse due à la diminution des réflexes.

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A Ocquerre, nous avons joué in situ ce débat théâtral devant une petite centaine d’apprentis rassemblés dans leur atelier de construction, au milieu des sacs de ciments, des parpaings et de bastaing : la fiction rejoignait le réel !

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mardi 22 mars 2016

LE COÛT DE L’EFFORT, La souffrance au travail et les RPS – Macif Val de Seine Picardie, Amiens (80)

Le pire, c’est les odeurs. Ça commence le matin quand je rentre dans la cuisine.

Y a ce mélange de vieille friture et d’ammoniaque qui me prend à la gorge.

Après c’est l’odeur du plat préparé froid dont on enlève l’emballage plastique.

Je pensais qu’au bout d’un moment on n’y faisait plus attention. Ce n’est pas vrai.

Ces surgelés c’est comme des cadavres à la morgue. La vérité c’est que désormais, dans ce restaurant d’entreprise, je sers aux gens ce que je ne mangerais pas moi-même. Ça me tue.

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Les risques psychosociaux professionnels sont comme les icebergs : on en entend beaucoup parlé, de nombreuses émissions et films leur sont consacrés, mais dans la réalité du terrain et des entreprises, ils restent totalement tus et immergés en-dessous de la surface de la vie professionnelle. Le tabou reste donc fort autour de ces phénomènes, tant celui ou celle qui viendrait s’en plaindre, risque à tout moment de se faire suspecter d’être trop fragile et de ne pas savoir tenir le coup ; les victimes n’ont alors souvent d’autre choix que de s’enfoncer dans la culpabilité et le silence.

Pour mieux faire émerger ces problèmes auprès de ses adhérents, la Macif Val de Seine Picardie nous a demandé de créer le débat théâtral Le coût de l’effort, qui rend compte en quatre scènes des effets désastreux des risques psychosociaux dans les petites et moyennes entreprises.

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« Écrans de contrôle » présente la dégringolade vers le burn out d’un salarié d’une start-up, qui n’arrive plus à décrocher de son écran tant il s’identifie au devenir de son entité. « Plus goût à rien » nous fait côtoyer la profonde déprime d’une chef-cuisinier de restaurant d’entreprise dont le travail a perdu tout son sens depuis qu’on lui a demandé de servir des produits déjà préparés.

« Le salaire de la peur » nous décrit la lente paralysie d’une assistante de direction harcelée sournoisement par son supérieur hiérarchique. Et « Pourtant elle tourne » nous amène à réfléchir sur les moyens d’aider un patron artisan à freiner sa course folle vers l’infarctus, tant le succès de son entreprise lui tient à cœur.

Le 22 mars 2016, la base de Clermont-Ferrand du Ministère de la Défense l’a reprit pour son personnel administratif et technique dans le cadre d’une action de prévention des risques psycho-sociaux en entreprise.

 

lundi 14 mars 2016

ÉCRANS DE FUMÉE, Les éducateurs face à l’utilisation des écrans chez les jeunes en foyer – DASES-MMPCR et e-Enfance, Paris 19

Dans la vie, tout a un prix. On se débrouille comme on peut.

Non mais regardez-moi ce sac ! Non mais regardez-moi ces chaussures !

Non mais sentez-moi ce parfum ! C’est celui du luxe, de la beauté, de la classe…

Mais c’est aussi un petit peu celui du pigeon ! Vous vous rendez compte ?

Il y a encore un nouveau mec qui m’a contacté sur le site rencontre !

Et il me propose encore plus que le premier !

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La gestion des nouveaux outils numériques dans les institutions éducatives est un vrai casse-tête pour les éducateurs, notamment dans les foyers qui regroupent des adolescents en danger : comment en effet avoir prise sur toutes ces informations qui circulent à l’insu de tout le monde, mais dont les conséquences réelles sont souvent dramatiques pour les jeunes et pour la vie du foyer ? Ce sont sur ces questions que nous a demandé de travailler la DASES et l’association e-Enfance, avec qui nous avons déjà créé Accrocs d’écran.

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Devant une centaine d’éducateurs des foyers de la Ville de Paris, nous avons donc joué Écrans de fumée, qui mettait en scène trois situations : comment remettre sur les bons rails un jeune, victime d’un chantage à la sextape, qui commence à voler de l’argent dans les chambres d’autres résidents ? Comment gérer des individus violents, extérieurs au foyer, qui s’estiment victimes de filles à qui ils ont acheté des produits de luxe en échange de promesses non tenues de relations sexuelles ? Et comment réagir suite à l’interception d’un snapchat d’un résident mettant en scène une agression gratuite ? Un snapchat s’autodétruisant dans les dix secondes après sa réception et ne laissant donc aucune preuve derrière lui, est-on censé le prendre en compte, et de quelle manière ?

lundi 7 mars 2016

ON VA SE DEBROUILLER, Communication au sein d’une Grande École – Supmeca, Saint-Ouen (92)

C’est bien ici le séminaire ? Excusez-moi d’arriver en retard.

J’hésitais à venir parce que je me disais ça n’allait pas nous avancer à grand chose.

Parce que vu comme on fonctionne ici…Ce n’est pas nous qui allons changer ça.

On est des petits. On est juste des supports.

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Chaque fin d’année universitaire, l’administration de l’École de Supmeca à Saint-Ouen (93) a l’habitude de réunir l’ensemble des personnels pour faire le point sur ce qui fonctionne et sur ce qui ne fonctionne pas dans l’institution, notamment au niveau de la communication. Devant les difficultés à faire entrer en contact et à faire discuter des personnels aux statuts fort divers, l’École nous a demandé de jouer en préambule un impromptu théâtral pour réchauffer l’ambiance et délier les langues.

On va se débrouiller démarrait comme un coup de théâtre, la troupe censée la jouer s’apercevant qu’elle n’était pas au complet, à cause d’un problème de communication entre comédiens. Et les péripéties qui s’ensuivaient filaient bien entendu une parfaite analogie avec les différentes situations rencontrées dans l’École.