lundi 27 mars 2017

STOOOP ! au harcèlement à l’école primaire

Dans le droit fil des deux spectacles Le goal s’appelle Julie sur les clichés fille / garçon et D’égal à égal sur les valeurs de la République, la Fédération de Paris Ligue de l’Enseignement nous a commandé un nouveau débat théâtral sur le harcèlement à l’école primaire que nous avons intitulé STOOOP !

Durant le mois de mars, une dizaine de représentations ont eu lieu dans différents centres d’animation du 19ème et 20ème arrondissement pour des classes de CE2, CM1 et CM2.

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Très impressionnant de voir la formidable concentration des spectateurs devant les cinq scènes que nous jouons à l’aide des figurines créées par Sophie Tandel, notre scénographe-décoratrice, qui incarnent une classe entière.
Il faut dire que les cinq situations que nous relatons semblent très en phase avec les préoccupations des élèves.

Dans la première scène, Lilou doit annoncer à son père qu’elle n’a plus son équerre et son compas dans son  sac. Mais  elle  n’ose  pas avouer  que  c’est  son « ami » Lenny qui les lui a pris comme bien d’autres choses encore.

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Dans la deuxième scène, Jackson, qui est rejeté par les autres élèves de la classe à cause de son statut social et de son habillement,  se venge sur un plus faible que lui, pour « être comme les autres ». Melha tente de lui expliquer qu’il y aurait certainement d’autres moyens de s’intégrer.

Dans la scène suivante, Leyla se plaint à son ami Romain d’être harcelée par les autres parce qu’elle est bonne élève. Celui-ci tente de la persuader d’en parler aux adultes. Mais elle n’en fait rien car elle a peur des représailles.

Dans la quatrième scène, Aïda est traitée de tous les noms par d’autres élèves qui se moquent de son physique et elle ne comprend pas pourquoi son meilleur ami Tom ne se désolidarise pas de ce groupe. Il lui dit sa crainte d’en être exclu et moqué à son tour.

La dernière scène se passe lors d’un départ en classe de neige. Dans le bus, Aline prend des photos du groupe avec son tout nouveau téléphone et elle en profite pour prendre une photo d’Alphonse en train de dormir. Elle veut la mettre sur les réseaux sociaux pour la transmettre à toute l’école. Alphonse tente de  l’en dissuader, mais sans succès.

Dans la salle et sur scène, le débat est d’une grande qualité et les interventions tant scéniques que verbales étonnent par leur remarquable maturité et leur grande sagesse.

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Le spectacle est suivi de deux autres interventions organisées par la Fédération de Paris de La ligue de l’enseignement qui permettent aux élèves d’approfondir le sujet et d’écrire une charte de bonne conduite pour éviter le harcèlement.

mercredi 8 mars 2017

Sur le fil avec les appelants bénévoles

Juste une conversation dans ce monde qui va son rythme de fou et moi immobile
Juste une conversation dans les jours qui défilent et moi toujours plus fragile
Juste une conversation dans ce monde qui grouille et moi seule
Juste une conversation
Et c’est déjà beaucoup

Dans la droite ligne du projet qu’elle nous avait proposé l’an dernier, l’association Au bout du fil nous a proposé au mois de septembre d’écrire quatre nouveaux chapitres pour le débat théâtral Sur le fil, en direction des bénévoles qui assurent les entretiens téléphoniques avec les personnes âgées.

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Dans la première scène, Gaspard se demande comment débuter un entretien et entamer la conversation quand son interlocutrice est bloquée dans un silence résigné et ne répond que par monosyllabe.

Dans la deuxième situation, Evelyne a bien du mal à garantir les conditions d’une écoute bienveillante avec un vieux monsieur dont elle ne partage pas les mêmes valeurs. L’agacement la gagne bien malgré elle.

Antoine pour sa part ne sait pas très bien quel ton adopter vis-à-vis d’une dame en deuil de sa vie passée et qui sombre dans une profonde tristesse : comment maintenir une écoute sincère et au bon niveau, et éviter les pièges de la morale et de la fausse gaieté ?

Noémie, enfin, se fait piéger par la détresse de son interlocuteur, en grandes difficultés relationnelles avec ses filles, et elle est prête à lui venir en aide, malgré la réserve à laquelle elle est tenue.

La centaine de bénévoles présents se sont relayés sur scène pour tenter de déjouer ces quatre situations problématiques.